Education et instruction

Que chaque élément se responsabilise.

Education et instruction

Il y quelques jours, en écoutant un podcast sur les réflexions philosophiques autour de l’éducation, je me suis rendu compte d’une importante confusion de ma part, entre « instruction » et « éducation ». Il me semble que la clarification entre ces termes peut nous être bénéfique à tous. Alors je me suis lancé dans des recherches et voici le résultat.


D’après micro Robert, éducation, n.f Façon d’assurer la formation et le développement d’un être humain (ce qui est fondamentalement problématique, mais je vais y revenir), les moyens pour y parvenir. En synonyme, formation.


Ce n’est pas un hasard que je choisis le dictionnaire Micro Robert et le premier sens du mot pour démontrer. Car c’est le sens le plus « courant » et donc majoritairement accepté. D’ailleurs, si on demande à un passant dans la rue (sauf un cas exceptionnel et par coïncidence de tomber sur un lexicologue ou un philosophe), les premiers mots dérivés qu’éducation évoque, nous entendrons probablement éducateur/éducatrice ou éducatif. Ce qui nous emmène dans un contexte institutionnel, école, lycée, faculté etc. Or, la confusion la plus courante se trouve justement au sein de ces établissements « d’éducation », qui sont à vrai dire des établissement d’instruction.


Quant à instruction, toujours selon micro Robert, n.f Action d’enrichir et de former l’esprit (de la jeunesse). En synonyme, enseignement et pédagogie. Autrement dit, pour instruire les enfants des sciences et savoir, il faut non seulement la connaissance scientifique, mais aussi une pédagogie et méthodologie dédiées. Il faut également savoir garder un point de vu critique sain. C’est à dire, il faut être lucide que les « enseignants », quelque soit le niveau, ne peuvent transmettre des savoirs reçus auparavant, et avec des méthodes apprises pendant leurs propre formation. Or, la science et nos savoirs évoluent. Ce qui est vrai il y a un certains nombre d’année est peut être réfuté ou renversé aujourd’hui. Tout comme des entités dont nous sommes « sur » deviendront probablement un jour fausses à leur tour.


Cette fois ci, je pense que certains entre vous commencent à voir où je veux en venir. Mais avant de déployer mes réflexions, je vais quand même faire un tour sur l’étymologie.


Education, au sens de formation d’esprit, vient du latin educare. Le mot désigne comme en latin la mise en oeuvre des moyens propres à former et à développer un pitre humain, d’où l’emploi dans des syntagmes comme éducation nationale.


Instruction, est emprunté au latin classique instructio, action de disposer, d’adapter, construction disposition et par figure en bas latin « enseignement ». Le mot français apparait pour désigner ce qui sert à instruire , spécialement une directive donnée par une autorité supérieure à un subordonné. À partir de la fin du XVème instruction signifie action de communiquer des connaissances à quelqu’un.


Maintenant nous disposons les sens courants et les étymologies de ces deux mots, qui se laissent parfois confondre avec une gravité.  L’éducation consiste à ce que les parents ou personnes responsables d’un nouveau né, transmettent à ce dernier les héritages des générations précédentes nous ont laissés. Les facultés nécessaires comme parler, marcher, sens de sécurité. Les concepts plus subtiles tels que les règles sociales,, des valeurs, des jugements artistiques etc. Une éducation n’invente et garantit pas un meilleur avenir d’un enfant. Nous ne savons parfois même pas où nous allons les adultes. Alors autant laissons les tranquillement choisir leurs avenirs. Une fois ce premier piège de penser que notre éducation leur donnera un meilleur lendemain évité, il faut penser aussi aux essentiels de ce mot éducation. C’est à dire que les valeurs fondamentales. Certe, chaque parent ou personne tout court a reçu sa part d’éducation avec ses propres circonstance. Une personne née dans un pays catholique conservateur va forcément avoir plus de tendance à se doter de cette même croyance. Ce que je veux dire est que nous en tant que parent ou responsable d’un enfant,  devons transmettre la ou les valeurs essentielles. Nous ne pouvons pas se dire que « l’éducation nationale » doit se charger de toute la « formation » de nos enfants.


Les écoles, les collèges, les lycées ou les institutions d’enseignement supérieur sont là pour les instruire et non pas éduquer. Instruire c’est transmettre un savoir, je dirais peut être même scientifique pour faciliter mon dit. Autrement dit, bien que les deux sont difficilement dissociables, il ne faut pas les confondre. Dans l’environnement familiale et dès le plus jeune âge, l’enfant commence déjà à recevoir cette éducation qui lui est nécessaire pour la suite. L’école peut apprendre à un enfant comment se procurer du feu, mais les parents sont là bien avant pour lui faire comprendre la dangerosité du feu. Un professeur de sport donne son cours pour que nos enfants deviennent physiquement plus solide et c’est aux parents de faire comprendre à son enfant que nous ne devons pas profiter d’une supériorité physique pour arriver à notre fin. Un enseignant aura beau vouloir transmettre ses savoir, si le sujet en question n’a pas appris à se concentrer et recevoir, l’instruction ne portera guère fruit.